13/07/2012

Jules Verne dans la Pléiade

Evénement éditorial, cette parution - bien tardive pour les verniens - marque la reconnaissance littéraire définitive d'un auteur populaire universel, trop longtemps cantonné au rôle d'écrivain "pour la jeunesse" - comme le fut, en son temps, son ami Alexandre Dumas. Parmi les réussites à saluer, la publication des textes avec leurs (nombreuses) illustrations d'origine, "véritables fenêtres sur la surréalité des textes", comme l'explique le maître d'oeuvre Jean-Luc Steinmetz, à qui l'on devait déjà l'édition en Pléiade de Lautréamont.
Une édition en 32 volumes n'étant pas raisonnable, que choisir parmi les 62 ou 64 ouvrages de la seule série des Voyages extraordinaires ?  
On pourrait s'étonner, bien sûr, de l'absence du Tour du monde en 80 jours, ou d'autres classiques tels que Voyage au centre de la Terre, Michel Strogoff ou Les Indes noires... L'idée retenue - plutôt ingénieuse - fut de publier l'unique "trilogie" de l'oeuvre : Les Enfants du capitaine Grant, Vingt mille lieues sous les mers et L'Ile mystérieuse. A savoir un tour du monde en bateau, un "opéra" sous-marin et la reconstitution d'une civilisation par des naufragés.  
La réunion de ces romans trouve sa cohérence dans le "retour" de certains personnages. Notamment Nemo, capitaine du Nautilus puis "hôte secret" de l'île mystérieuse. 
A ces trois ouvrages s'ajoute Le Sphinx des glaces, chef-d'oeuvre méconnu des dernières années, suite donnée au Arthur Gordon Pym d'Edgar Poe. L'action se situe au pôle Sud, où Nemo, encore lui, planta son drapeau...  
Avec ce choix, l'intention était de démontrer que "Verne est un grand écrivain, par son style, son sens de la composition, ses prophéties et l'importance donnée à l'imaginaire", explique Steinmetz. Réalisée par des connaisseurs passionnés, cette édition franchement réussie y parvient.   

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